Création de la place du 24 mai 1948

Le 24 mai 1948, le préfet Dupérier érigea Gervans en commune. Les élections municipales furent fixées au 20 juin ; le premier maire de la commune fut Emile Chirol et la mairie installée dans une très petite maison en bordure de RN7 à la Sainte, au nord de l’actuelle maison Huot. Au cours de la réunion du conseil municipal du 2 août 1948, le maire fit remarquer aux conseillés que la commune avait besoin d’une grande place pour un marché aux fruits et les fêtes. Ce fut le premier chantier du nouveau conseil municipal qui démarra. Le 21 mai 1950, le conseil vota un emprunt de 160 000 francs pour réaliser la place. La population fit gratuitement et entièrement les travaux. Le 25 avril 1952, le conseil créa un marché aux fruits : de 20h à 21h de la dernière semaine de juin à la deuxième semaine d’août.
Le chantier fut réalisé uniquement par des bénévoles. Le terrain retenu pour la construction de la place était en contrebas de la route nationale dans sa partie ouest puis s’élevait jusqu’à la voie ferrée. La partie proche de cette voie ferrée était plantée en vigne ; deux jeux de boules étaient aménagés près de la route, côté sud, le long de l’actuelle maison Brénéol; le café Rouchette alimentait les joueurs le dimanche. Les travaux consistèrent à réaliser une grande plate forme au niveau de la route, en creusant le fond de la place et en utilisant les déblais pour remblayer la partie à rehausser. Le reste des remblais fut récupéré à l’usine de porcelaine d’Erôme, la couche superficielle ayant été réalisée en gravier de Larnage.
Ces travaux furent donc effectués uniquement par des bénévoles qui ne manquèrent ni d’enthousiasme ni du bon produit de nos vignes pour entretenir le moral. Une grande partie de la population y participa, avec pelles, pioches, chevaux, charrues, tombereaux et quelques wagonnets. Ils furent menés à bien au cours de l’hiver 1948/1949, essentiellement les samedis matins sans attendre que toutes les formalités administratives d’acquisitions soient réglées.
Cette place avait été et restera le lieu de la vogue, organisée chaque année le premier dimanche de mai, avec son concours de boules le lendemain lundi. La dernière vogue fut organisée en 1956. Le marché a bien existé mais ne s’est maintenu que très peu d’années. Les deux jeux de boules seront déplacés côté nord de la place, se rapprochant ainsi du café Rouchette.

 

La guerre des écoles

ecole vDéjà en 1711, les Gervandois par l'intermédiaire de leur curé, Jean-Baptiste Rosière, " se plaignent depuis longtemps de la résistance et opposition (du châtelain entre autres) au restablissement d'un maistre d'école dans la communauté " Cette première querelle sera suivie de nombreuses batailles épistolaires, d'escarmouches verbales jusque dans les années 1880. Entre 1790 et 1804, une école est enfin installée au presbytère. Mais un curé est nommé. Pour pouvoir se loger, il lui fallut racheter ce bâtiment devenu bien national. L'instituteur fit quelques difficultés. La lutte pour avoir une école sur place n'était pas terminée. II y a bien un bâtiment scolaire mais tenu par des religieuses. Les écoles mixtes étaient interdites pour les garçons de plus de 7 ans. Ceux de Gervans devaient descendre à Erôme. Mais les parents préféraient envoyer leurs enfants à " l'école de leur communauté. Ainsi en 1842, M. Vial, instituteur, écrit au procureur du roi; " Il est surprenant... (qu'on) ne comprenne pas tout le danger qu'il y a pour la morale d'élever ensemble dans une même pièce sans séparation permanente des jeunes filles avec des garçons de 9 à 14 ans ". Cette bataille autour de la mixité révélait en fait un désir d'indépendance du village vis-à-vis d'Erôme. D'ailleurs, l'inspecteur primaire dans un rapport en 1862 remarque que " c'est un esprit de rivalité... des habitants de Gervans... " qui désirent obtenir l'érection de leur section en commune. Malgré tout, l'école libre devint communale. Mais des conflits renaissent entre le curé et le maire à propos de la nomination d'une institutrice. Une laïque est préférée à une religieuse, le curé créera alors une école libre. Les conflits seront résolus quand l'école publique devient gratuite. L'école privée fermera ses portes faute d'enfants. En 1905, une nouvelle école est construite au quartier des Guigonières.
Peuple libre du 20 septembre 2001

Depuis ce temps tout va aussi bien que possible dans le meilleur des mondes.

 

La table du Roy

table roy gervansCet éperon rocheux, encore visible de nos jours au milieu du fleuve, a su alimenter au fil des siècles les chroniques historiques plus ou moins enjolivées. En voici trois.
En 1248, Louis IX (Saint Louis) entreprit la 7ème croisade qui aurait dû libérer la Palestine du Sultan d’Egypte. Pour rejoindre Aigues-Mortes, il descendit le Rhône en bateau. Les chroniqueurs de l’Histoire de France racontent que, prenant faim, il commanda une halte sur un éperon rocheux plat comme une table situé au pied des coteaux de l’Hermitage. Il ordonna qu’on lui apporte les mets et les vins du pays et festoya sur ce rocher. Et dès lors, tout naturellement, en souvenir de ce repas royal, ce récif fut appelé la table du Roy.
Quelques quatre siècles plus tard, en 1642, c’est une toute autre anecdote qui nous est contée dans les archives de la ville de Tain. En ce temps-là, un peu en amont de Tain, le principal chemin royal du Dauphiné offrait un passage difficile connu sous le nom de défilé de Pierre Aiguille. Les rochers de l’Hermitage s’étendaient alors très en avant dans le fleuve. Louis XIII qui revenait du midi emprunta la route royale. Il chargea son capitaine des gardes suisses de trouver une chaise à porteur pour franchir le fameux passage. Les consuls de la ville de Tain firent don au Seigneur de Tournon qui accompagnait le roi de sept bouteilles du meilleur vin qu’on avait pu trouver pour les offrir à sa majesté. Le roi descendit de son carrosse et goûta le vin avant de monter dans la chaise. Les porteurs se restaurèrent aussi avec du pain et du vin. Et, dès lors, par une déformation bien compréhensible, on appela ce lieu la table du Roi. Au XVIIIème siècle, date de l’élargissement définitif de la route, les rochers furent minés à leur base et en partie détruits. Seule est resté cette “table”, témoin de l’avancée extrême des rochers dans le Rhône.
Une autre version, proposée par Frédéric Mistral, est peut-être aussi proche de la réalité. Chaque année, à la Saint Nicolas (leur protecteur), les mariniers choisissaient parmi les meilleurs patrons un roi de la Marine. Celui-ci les conviait alors à “sa” table pour un banquet confraternel. Les bateaux se rangeaient autour du rocher et l’on mangeait ainsi, debout. Le nouveau roi présidait, au mileu de la table, assis sur le tonneau de vin qu’il devait offrir à ses confrères.
Que ce rocher ait servi de “table-étape” c’est certain et de nombreux voyageurs ont dû y faire halte. Quelle est la part de la légende, de la vérité historique ? Qu’importe ! Ces histoires sont bien belles et ni les mouettes ni les hérons qui apprécient aujourd’hui cet endroit ne nous contrediront...

Sources : Chroniques de l’Histoire de France 
Histoire de la ville de Tain 
Hommage aux mariniers du Rhône 
La Drôme légendaire et imaginaire

 

Historique de l'église

On dit que c'est une dame de Tournon qui fit bâtir l'église de Gervans, qui n'était probablement d'abord qu'une chapelle puis, plus tard, une église paroissiale.
Les territoires de Gervans Erôme et Serves appartenaient alors à un M. de Chevrières (évêque de Québec, ayant fondé une mission à Gervans tous les 10 ans), puis ces territoires passèrent à un nommé M. de St-Vallier. Gervans faisait partie (comme les 2 autres territoires), jusqu'à la grande révolution, de ce que l'on appelait la Baronnie de Serves.

Voici une chronologie de notre église :

Gervans serait déjà paroisse le 16 janvier 1677. Le premier registre qui le constate est de 1682 (curés M.Buest puis M.Constant).

Pendant la Révolution, l'église fut achetée par plusieurs habitants, pour éviter sa profanation.
Ceux-ci la restituèrent gratuitement, lorsque l'autorisation de culte fut rétablie.

1820 : Un presbytère fut acheté pour loger un prêtre permanent

1837 : Erection de la paroisse en tant que succursale (jusque là qu'une annexe de la succursale d'Erôme)

24 juin 1837 : Formation de la Fabrique; Nomination des conseillers, faite par le préfet et l'évêque

1837 Agrandissement de l'église: A la place de la petite chapelle latérale droite, on fit la petite nef, à la cime de laquelle on plaça l'autel de la Très-sainte-Vierge

20 novembre 1856 : Mort de M. Lin Mazet ayant servi comme curé depuis 17 ans: 
C'est ce prêtre qui fût à l'origine du projet de reconstruction de l'église.

Courant 1859 : Finalisation du projet de nouvelle église. Total des souscriptions: 13000F, don de la commune: 4000F. Le plan de l'église fut dressé par M.Tracol architecte à Valence, puis fut modifié car pas assez d'étendue.

27 juillet 1859 : plan définitif : Longueur=28m, largeur=8m, style roman remplacé par style ogival.

09 juillet 1860: Début des travaux de démolition

26 Août 1860 : Pose de la 1ère pierre, bénite par M.Mallent, archiprêtre à Tain l'Hermitage. Le procès-verbal de de la cérémonie a été couché sur parchemin, renfermé dans une bouteille bouchée avec du ciment et placé dans la pierre en crussol qui forme l'angle nord de la porte d'entrée de l'église. Fut placée aussi dans la même pierre, une pièce d'argent à l'effigie de l'empereur régnant et de l'année 1860, avec une médaille portant l'Immaculée Conception et NSP le Pape Pie IX

La première messe fut dite à Pâques le 20 avril 1862, avec la participation de M.Labeille curé d'Erôme

07 octobre 1862 : Consécration de l'église par l'évêque de Valence Mgr Lyonnet, accompagné du vicaire général M.Bégou, ainsi que du vicaire de Tain l'abbé Landy (cérémoniaire) et de 10 ecclésiastiques.

1863 : Une grande croix qui était dans la chapelle de l'ancienne église, a été replacée dans la nouvelle, à la tribune sous la rosace. L'ancien piédestal de cette croix portait l'inscription "Mission de Gervans, 26-12-1843"

03 mars 1867 : Achat d'une cloche à M.Morel fondeur de cloches à Lyon. Cette cloche fut expédiée le 12 juillet. Elle pèse 502 kg, le battant 26.60 kg, les 2 grenouilles 2.40 kg, soit un total de 541 kg. Elle coûta 2265.10 F.

21 juillet 1867 : Bénédiction de la cloche par Mgr Nadal, chanoine de Valence. La cloche porte l'inscription: "Magnificate Dominum me cum/ Je m'appelle Marie-Charlotte/ Donateurs: M.Chomel frère et soeur/ Parrain: M.Charles Chomel/ Marraine: Mme Pauline Biennier ép.Chomel/ Curé de Gervans: M.Bastide".
Pose des fonts baptismaux à l'entrée de l'église

Fin 1887 : Fondation d'une sacristie de débarras au nord de l'église (toiture posée en juin 1888)

12 mars 1901 : Mort de M. le curé Bastide, ayant exercé son ministère dans la paroisse pendant 43 ans: C'est à lui que l'on doit la construction de l'église et de son clocher.

A la Mission de 1913 : 2 nouvelles statues furent placées dans l'église: Ste Jeanne d'Arc et St Curé d'Ars, offertes par 2 familles qui veulent rester inconnues du public.

A la Mission de 1924 : une statue de Ste Marguerite Marie fut donnée au prêtre par les soeurs franciscaines de Tain, qui la plaça au pied du Sacré-Coeur.

1918 : Installation de l'électricité (financée par la population)

1919 : Achat par la population, d'un autel des soldats. Il fut béni par Mgr Bellet, protonotaire apostolique.

03 avril 1920 : Placement de la galerie derrière le maître-autel, réalisée par M.Vialette, menuisier à Erôme.

1934 : Restauration de l'église, grâce à la générosité de 24 ou 25 familles. Réalisé par M.Rebatet maçon à Erôme, ce beau travail donna ensuite lieu à une très belle fête !

1944 : suite au départ de M. Bréchet, la paroisse fut alors vacante pendant 13 mois. Les 2 "Fabriciens" restants firent une démarche auprès de l'évêché. M. l'abbé Commandeur, jusqu'alors curé de Châteaudouble, fut nommé à Gervans. Il mourut en 1953.

Mai 1964 : Réparation des vitraux par le maître-verrier Thomas de Valence. Le coût fut supporté par la commune.

       1982: Souscription auprés des habitants pour une rénovation complète avec la pose du carrelage à la place des mosaiques en petites faiences bleutées qui se soulevaient un peu partout, l'ouverture d'une porte latérale  de  secours, la réflection totale de l'électricité par l'entreprise Margirier, la réflection des peintures murs, voutes et boiseries par l'entreprise Reynaud du Taurole à l'époque, sous les ditectives de Mme Pellisier  décoratrice  des  Arts Sacrés, sans oublier le chauffage par l'entreprise Dumaine de Larnage.

        Le décaissement et l'évacuation de l'ancien sol a été fait par les paroissiens ainsi que la préparation du dallage béton.

2010 : Réfection de la toiture, des façades, angles et contreforts de la bâtisse. Remplacement des 4 horloges.

2011 : Réfection et éclairage du parvis de l'église.

 

Adresse

carteMairie de Gervans
Place Mairie
26600 GERVANS

telTél : 04.75.03.30.69

Fax : 04.75.03.37.47

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